Cette page est
destinée à ceux ou celles qui s’interrogent, aux dates de passage à l’heure
d’été/hiver, sur les tenants et aboutissants de cette mesure entrée dans
nos mœurs. Au milieu des années soixante-dix
les chocs pétroliers que nous avons subis ont conduit à des factures
pétrolières exorbitantes. L’électricité était produite essentiellement à
partir du pétrole ; en France il a alors été décidé en 1975 de
remettre en marche le décalage horaire été/hiver qui fonctionnait déjà
entre les deux guerres et qui permet de réaliser des économies d’énergie
sur la lumière artificielle. L’heure d’hiver : En fait c’est l’heure de
toujours où des horaires de vie harmonieux et naturellement économiques se
sont crées au fil du temps pour s’adapter à la lumière naturelle des jours
d’hiver : une plage journalière qui commence par le départ des uns
pour l’embauche dans les industries et qui se termine par le retour des
autres suite à la fermeture des magasins. L’heure d’été : La longueur des jours en été
dépasse largement cette plage journalière, alors pourquoi ne pas se lever
plus tôt et bénéficier de soirées où l’on allumera plus tardivement et donc
où l’on fera des économies d’énergie ? C’est ce que l’on fait en
utilisant l’artifice de décaler les pendules une fois au printemps, une
fois à l’automne dans l’autre sens. Beaucoup d’autres pays vivent aussi à
ce rythme. La date
retenue pour le décalage de printemps est telle que l’énergie gagnée le
soir est tout d’abord presque
annulée par celle perdue le matin (en mars il fait encore nuit quand les
premiers partent au travail) Au fil des jours qui
s’écoulent ensuite le gain d’énergie s’accroît très vite pour redescendre à
la fin de l’été, c’est alors que l’on repasse en heure d’hiver . . . Depuis les choses ont changé,
l’énergie électrique essentiellement d’origine nucléaire et hydraulique (en
France surtout) est abondante et plutôt bon marché. Ces dernières années
les économies d’énergie sur la lumière artificielle étaient passées au
second plan. Les longues soirées
ensoleillées d’été que ce décalage horaire permet d’obtenir justifiaient
sans doute à elles seules son maintien. Cependant, au nom d’un
engouement nouveau en ce début de 21 eme siècle, celui du respect de la
planète et du développement durable, le changement d’heure devrait
reprendre tout son sens et pour longtemps . . . L’heure unique européenne, si
elle entrait en vigueur, remettrait en cause l’utilité de l’heure d’été. Mais cette heure européenne
n’existera probablement jamais : il y a un décalage solaire de deux
heures entre l’Est et l’Ouest de l’Europe, de ce fait en hiver, pour de
nombreux européens il ne serait plus possible de vivre en harmonie avec la
lumière naturelle du jour. J’espère que ces modestes
considérations personnelles pourront apporter
un « éclairage » utile sur ce fonctionnement à la fois si
connu et si méconnu ! Dominique Guerry 2003 Pour me contacter : wintersummertime@free.fr Texte traduit en anglais avec
la collaboration de mon ami Mike de l’île de Jersey. Winter hour, summer
hour. This page is intended for those who question, on the dates
of the change of the clock for winter/summertime hours, the operation
of this measure which has long been customary. During the mid 1970s the impact of the oil crisis led to exorbitant fuel
prices. Essentially electricity was produced from oil; in
France it was decided in 1975 to re-establish the winter/summer hours
that operated between the two world wars and which permitted the
conservation of energy used for artificial lighting. The winter hour : In fact, this is time eternal where the days provided a
naturally harmonious and economic way of life that was created with
the passing of time by making use of the natural light of winter days : a
daily routine that begins for some with the departure to work in industry
and finishes with others returning home following the closure of the
shops. The summer hour : The length of summer days largely exceeds this daily routine so why
not rise earlier and benefit from evenings where artificial light
will not be needed until later and thereby conserve
energy. This is the result when clocks are put
forward in spring and back in autumn. Many other
countries follow this twice yearly rhythm. The date used in springtime is such that energy gained in the
evening is all but lost in the morning (in March it is still dark
when part of the population departs for work). As the
days pass the gain in energy rapidly increases only to diminish at the end
of the summer, at which time we revert to winter hours . . . Later matters changed, electrical energy derived from nuclear and
hydraulic sources (particularly in France) became abundant and rather
better value. In latter years energy conservation became of secondary
concern. Without doubt, the long summer evenings that the
change of hour provides continue to justify the retention of the system. Meanwhile, with a new enthusiasm at the outset of the 21st
century for continued development and consideration for the planet,
the change of hour should regain it's meaning and continue for a long
time to come. Common European time, if it came into force, would call into
question the usefulness of summertime. However common European time will
probably never exist : there is a sun time difference of two hours between
the east and west of Europe, as a result, for numerous Europeans it would
no longer be possible to live in harmony with the natural light of day
during the winter. I hope that these modest and personal considerations may provide a
useful “light” on both the known and unknown functions of the system.
Heure d’hiver, heure d’été.